Scouts Canada présente ses excuses aux peuples autochtones

Un cheminement continu vers la guérison et l’établissement de relations nouvelles

Foire aux questions

Les valeurs fondamentales de Scouts Canada sont la bonté, le respect des autres et la progression personnelle, mais nous n’avons malheureusement pas toujours été fidèles à ces valeurs. Le mouvement scout n’a pas toujours été un environnement sûr et inclusif pour tous les jeunes, et nous en sommes navrés.

Le système canadien de pensionnats et d’externats a utilisé le programme scout, avec les institutions religieuses chrétiennes, pour dépouiller les jeunes autochtones de leurs identités culturelles. Afin que tous les jeunes et tous les bénévoles puissent se sentir acceptés chez Scouts Canada, nous devons assumer la responsabilité de nos erreurs et travailler à les résoudre pour devenir une communauté véritablement inclusive.

Renseignez-vous sur nos excuses et nos engagements au Scouts.ca/Reconciliation. 

Le système canadien de pensionnats et d’externats a utilisé le programme scout, avec les institutions religieuses chrétiennes, pour dépouiller les jeunes autochtones de leurs identités culturelles.

Nos excuses ne sont pas une solution en soi : elles sont le début d’un cheminement vers la guérison des blessures que nous avons fait subir aux Premières Nations, aux Métis et aux Inuits. C’est le ton que nous voulons donner à nos relations avec tous ceux et celles qui veulent faire partie du mouvement scout.

Renseignez-vous sur nos excuses et nos engagements au Scouts.ca/Reconciliation. 

Suite à la découverte en 2021 de plus de 200 dépouilles non identifiées d’enfants autochtones près d’un ancien pensionnat à Kamloops (C.-B.), le conseil des gouverneurs de Scouts Canada s’est joint à la population canadienne pour reconnaître qu’il fallait prioriser la réconciliation avec les peuples autochtones pour favoriser une plus grande inclusivité. Peu après, nous avons publié un nouveau plan stratégique comprenant un pilier consacré à la diversité, l’équité et l’inclusion, en commençant par la réconciliation.

Il est grand temps de faire mieux. Afin d’avoir une organisation accueillante où tous les jeunes et tous les bénévoles se sentent à leur place, nous devons reconnaître les erreurs que nous avons commises hier et les blessures qui perdurent aujourd’hui, et présenter nos excuses. Nous devons assumer la responsabilité de nos actes à l’encontre des Premières nations, des Métis et des Inuits avant de pouvoir aller de l’avant et devenir une organisation vraiment inclusive pour tous. 

Pendant la majeure partie du 20e siècle, à partir de 1910, plus de la moitié de nos membres ont participé au programme scout dans le cadre du système canadien de pensionnats et d’externats. Le scoutisme a été utilisé comme un outil pour imposer la culture euro-canadienne à des enfants autochtones.

Nous ne connaissons pas l’ampleur de l’implication de Scouts Canada – notamment le nombre d’écoles où notre programme a été utilisé ou le nombre de jeunes affectés – puisque ces renseignements n’ont pas été consignés de façon uniforme dans les archives dispersées entre le gouvernement fédéral, les institutions chrétiennes et Scouts Canada. D’après les preuves disponibles, il est toutefois clair que le scoutisme a été directement complice des torts causés aux peuples et aux cultures autochtones, et nous en sommes profondément désolés.

Les rassemblements en personne nous permettront de commencer à présenter nos excuses et d’exprimer nos remords de la façon la plus sincère aux communautés des Premières nations, des Métis et des Inuits, tout en ouvrant la possibilité au dialogue si ces communautés le souhaitent.

Notre cheminement vers la réconciliation avec les Premières Nations, les Métis et les Inuits commencera par quatre rassemblements en personne à Winnipeg, Halifax, l’île de Vancouver et Ottawa en octobre 2023, et nous espérons poursuivre ces relations par après.

Nous reconnaissons que ces lieux de rassemblement et les participants ne représentent pas l’ensemble des peuples autochtones; chaque rassemblement est unique dans notre cheminement. 

Non. Comme chaque rassemblement sera spécifique aux besoins de la région où il aura lieu, chaque rassemblement sera unique et authentique. La raison d’être de ces rassemblements est de présenter nos excuses aux communautés autochtones et d’ouvrir la voie à la discussion et à la guérison.

Une version enregistrée avec notre équipe nationale de direction sera publiée pour offrir un meilleur accès. Pour lire la déclaration officielle de Scouts Canada et en savoir plus sur nos excuses, consultez le Scouts.ca/Reconciliation.

 

Nous avons consulté et écouté en détail les conseils et les enseignements des personnes et ressources suivantes :

  • Les historiens James Trepanier et Kristine Alexander, et le chercheur Kevin Woodger
  • Des conseillers et conseillères autochtones
  • Le groupe Honouring Indigenous Peoples du Rotary Club International
  • Des membres autochtones et allochtones de la communauté scoute
  • D’autres organisations scoutes, comme Scouts Aotearoa (Nouvelle-Zélande) et UK Scouts, qui ont suivi des cheminements semblables
  • Les archives sur l’histoire du scoutisme et sur son fondateur, Lord Robert Baden-Powell
  • Les archives publiques du scoutisme, les archives du ministère des Affaires autochtones et du Nord (telles que récupérées par la Commission de vérité et réconciliation (CVR)) et les témoignages de survivant(e)s à la CVR

Pour en savoir plus sur notre approche et notre méthodologie, consultez cette vidéo

 

 

Demander pardon n’est pas une solution en soi : c’est le début d’un cheminement et d’un engagement à faire mieux. 

Scouts Canada s’engage à s’améliorer, avec l’aide et les conseils de Future Ancestors Services. Nous cherchons à favoriser la guérison et à tisser des relations avec les communautés autochtones qui le souhaitent, afin de créer avec elles une voie à suivre, comme partenaires égaux dans la discussion et la prise de décision.

Nous commencerons par faire ce qui suit : 

  • Revoir les noms des propriétés de Scouts Canada, et les façons dont les communautés autochtones et scoutes peuvent toutes deux en bénéficier.
  • Élaborer des programmes ancrés dans les savoirs autochtones liés au territoire.
  • Concevoir ensemble la façon dont le scoutisme est pratiqué à l’échelle locale, afin qu’il soit accueillant et accessible pour tous les jeunes.
  • Informer et former notre personnel afin qu’il adopte des pratiques respectueuses de toutes les culturelles – en étant attentif aux besoins de chacun et en assurant un accès équitable aux possibilités offertes.
  • Permettre aux communautés autochtones de bénéficier davantage des subventions de Scouts Canada, si elles le souhaitent.
  • Créer un milieu sécuritaire et inclusif sur le plan culturel, et adopter des pratiques d’embauche inclusives, afin d’encourager les professionnels autochtones à se joindre à notre organisation et à s’y épanouir.
  • Modifier les coutumes scoutes qui utilisent des symboles et des noms autochtones sans permission.
  • Inviter les jeunes à proposer des solutions et à contribuer à l’avenir du scoutisme.

 

Tout comme les gens sont invités à chanter un hymne national pour honorer un pays et ce qu’il représente, la reconnaissance territoriale est une façon respectueuse de reconnaître l’histoire des peuples autochtones sur le territoire où on se trouve.

Les activités et les programmes de Scouts Canada se déroulent sur les territoires traditionnels des peuples autochtones à travers le pays. Puisque notre programme est ancré dans le territoire, nous vous encourageons à réfléchir à la présence séculaire des communautés autochtones sur ce territoire avant l’arrivée des Européens.

Pour en savoir plus, consultez le guide de reconnaissance des territoires autochtones du Native Governance Center.

 

La diversité de façade consiste à poser un geste ou à inviter certaines personnes « pour l’image », en vue de montrer qu’on défend certaines valeurs, sans faire le travail nécessaire pour vraiment incarner ces valeurs.

Lorsqu’elle concerne des individus, la diversité de façade peut être particulièrement blessante. Que l’intention soit bonne ou non, le fait de mettre en avant une personne en raison de ses attributs peut lui donner l’impression d’être utilisée, plutôt qu’appréciée pour ce qu’elle a à offrir. Aucun individu n’est représentatif d’un groupe en entier. 

L’appropriation culturelle consiste à utiliser, sans autorisation et dans notre propre intérêt, un élément d’une culture qui n’est pas la nôtre. Le fait d’utiliser un élément culturel sans comprendre ce qu’il signifie vraiment constitue un manque de respect, une mauvaise représentation, voire une forme d’exploitation de cette culture. C’est souvent le cas lorsqu’une culture dominante – qui profite de l’oppression d’autres groupes culturels – s’approprie un élément d’une culture opprimée tout en continuant à la maintenir en marge de la société.

L’appréciation culturelle commence par un désir sincère de comprendre une autre culture et d’apprendre d’elle, en vue d’élargir notre perspective et de se rapprocher d’un autre patrimoine culturel. La meilleure façon d’y parvenir est d’apprendre directement des communautés de la culture en question.

Si votre groupe souhaite apprendre des communautés autochtones de votre secteur, commencez par visiter le site Web de la nation autochtone de votre région ou le Centre d’amitié.

Pour vous informer sur la diversité de façade et l’appropriation culturelle, et découvrir comment les éviter au sein du mouvement scout, regardez cette vidéo.

 

Alors que nous examinons les symboles, les pratiques et les noms autochtones utilisés par Scouts Canada sans permission, nous examinerons aussi notre programmation et nos activités afin de continuer à progresser dans notre démarche de réconciliation. 

 

Les mots sont importants, puisqu’ils ont le pouvoir de nous affecter et d’affecter autrui. Les mots qu’on utilise ont parfois un sens différent de celui qu’on pense, et leur signification peut évoluer. Tout le monde commet des erreurs – l’important est d’aborder les autres avec respect et empathie.

Inspirez-vous de la communauté avec qui vous souhaitez entrer en contact. Par exemple, quel terme cette communauté utilise-t-elle pour parler d’elle? Si vous avez des doutes concernant le titre d’une personne ou la façon dont elle préfère qu’on s’adresse à elle, vous pouvez lui poser la question respectueusement.

Pour en savoir plus, vous pouvez consulter ce guide de la terminologie liée à l’équité, la diversité et l’inclusion

 

Dans le cadre de nos efforts pour devenir une organisation plus inclusive et équitable, et pour créer un milieu où les personnes de tous les horizons se sentent les bienvenues et où les obstacles sont éliminés afin de créer un accès équitable pour tous, nous commençons par reconnaître les torts que nous avons causés aux communautés autochtones, en particulier.

Le système canadien de pensionnats et d’externats a utilisé le programme scout, avec les institutions religieuses chrétiennes, pour dépouiller les jeunes autochtones de leurs identités culturelles. En 2021, notre conseil des gouverneurs a reconnu que pour que les personnes de tous les horizons se sentent vraiment acceptées chez Scouts Canada, nous devions d’abord assumer la responsabilité de nos erreurs et travailler à leur résolution. 

 

Les valeurs fondamentales de Scouts Canada sont la bonté, le respect et le fait d’être un lieu d’acceptation pour tous; nous accueillons tous ceux et celles qui partagent nos valeurs, pour grandir à nos côtés dans ces efforts.

Afin de mieux comprendre pourquoi nos excuses sont importantes, pensez à la façon dont nous aidons les jeunes à développer une boussole morale. Chez les scouts, nous croyons qu’il faut enseigner aux jeunes des valeurs empreintes de justice. Lorsqu’on commet une erreur, il faut assumer la responsabilité de nos actes et nous excuser, ce qui représente un premier pas vers la résolution du problème. C’est pourquoi Scouts Canada présente ses excuses pour le rôle que l’organisation a joué dans le réseau des pensionnats et des externats pour Autochtones. Nous avons directement contribué à priver des jeunes autochtones de leur identité culturelle. C’est pour cette raison que nous devons nous excuser et travailler avec les communautés autochtones pour trouver une solution.